Maude Pinard est une touche à tout. Pourtant, rien ne prédisposait cette petite rousse dans la mi-vingtaine à ouvrir le Moustache Café, un bar à jus où se mêle une faune éclectique composée d’étudiants et de gens du quartier qu’elle appelle par leur nom, tous venus chercher une dose de réconfort.
Mais quand s’est libéré le local du 35, rue Beaubien Est, littéralement collé à l’entreprise de son mari Paul, investir les lieux est devenu une évidence. «Ce qui est drôle, c’est que je n’avais même pas de plan d’affaires!», réalise Maude.
Si le Moustache a sa raison d’être aujourd’hui, ce n’est pas seulement parce que les astres se sont alignés. C’est avant tout une question de café, domaine que la jeune propriétaire maitrise jusqu’au bout des ongles.
C’est sans idée précise, à part offrir un nid douillet et vitaminé au quartier Rosemont–La Petite-Patrie, que l’aventure a démarré. A commencé par son nom, un hommage à la glorieuse qu’arbore son papa depuis toujours. «Au début c’était un running gag familial, puis on a vu tous les trucs cool qu’on pouvait faire avec ça».